Exposition à la Galerie Porte B

Du 25 mai au 21 juin au 52 Rue Albert Thomas, 75010 Paris. Vernissage le 24 mai de 16h à 21h.

Le travail de Solène Kerlo consiste à explorer les mythes locaux et à retracer les racines préhistoriques de ces récits. Grâce à de récentes avancées archéologiques, il est désormais possible de retrouver des fragments de l’esprit des premiers humains. Inspirée par ces découvertes, ses créations minérales et symboliques réactualisent les récits fondateurs de nos cultures et invitent le public à plonger dans le temps sacré des origines. Elle explore ainsi les mythes et les écosystèmes qui les inspirent.

LE PROJET SALAR

En avril 2022, Solène Kerlo a entrepris sa première résidence au Chili auprès de la communauté indigène Likan-Antai de l’Atacama. Pendant six semaines d’immersion dans le désert, elle a exploré la cosmogonie, les sites d’art rupestre et les modes de vie de ce peuple de l’eau, mettant l’accent sur l’imaginaire des salars, symboles uniques de cet écosystème extrême. Ces salars, sacrés pour le peuple Likan-Antai, sont aujourd’hui menacés par l’exploitation de leur lithium. Riches en organismes extrémophiles, ils absorbent le CO₂ et produisent de l’oxygène à un niveau comparable à celui de la forêt amazonienne.

Convaincue que l’art et l’artisanat peuvent jouer un rôle essentiel dans la préservation des écosystèmes extrêmes, Solène Kerlo axe ses recherches artistiques et expérimentations transdisciplinaires sur les origines de l’art et des premiers symboles de l’humanité, visant à explorer le lien entre écosystèmes extrêmes, connaissances millénaires et récits futurs. Plus qu’un projet artistique, cette initiative veut redonner à la nature sa place au cœur de nos spiritualités, collaborer avec la science et questionner nos anciens symboles et traditions occidentales coloniales.«

Salar » constitue le premier volet de ce projet de recherche