THE OCHER CAVE

A QUEST TO THE ORIGIN OF ART

LA GENÈSE


Chemin de vie

La recherche sur le mythe tient ainsi une place fondamentale dans ma pratique Et l’a toujours été bien avant même que je devienne artiste : Eduquée sur les bancs de l’Église, j’ai très tôt questionné la place du mythe et du sacré dans nos vies. SI, PAR LA SUITE, J'ai longtemps SUIVIS UN PARCOURS SCOLAIRE CLASSIQUE ET RATIONNEL, CETTE QUÊTE M’A TOUJOURS ACCOMPAGNÉE EN TOILE DE FONDS.

En 2020, je réalise ma première résidence artistique au Maroc aux côtés de quatre artistes POUR Y PEINDRE DES GROTTES. JE DEVIENS ARTISTE. J'affine alors mes recherches, je me plonge dans la création, au carrefour de l'archéologie et de l'histoire des religions. La quête des origines qui fut d'abord personnelle devient une quête sociétale à travers l'origine de l'art et des mythes.

Mon travail questionne aujourd'hui le rapport de l'homme moderne à ses origines et à son inconscient mythologique. En réunissant les cosmogonies à travers le monde, leurs forêts de motifs et de symboles, je tente de faire émerger cette histoire primordiale et universelle qui a façonné notre humanité à l'aube de la civilisation. Mes oeuvres sont une invitation, une porte ouverte sur le temps sacré du mythe et la redécouverte de notre passé immémorial.


« Painting is return to the origin, to an area beyond langage, a mysterious world that can only be express by abstract symboles and images »

Antoni Tapies


SITE DE TAIRA DANS LE DÉSERT D’ATACAMA (CHILI)

Le temps de la recherche et du tissage de sens

Au fil de mes voyages et de mes résidences au Maroc, en Colombie, au Chili ou encore au Mexique, j'ai pu constater que l'homme moderne avait rompu le lien spirituel qui le liait à la Terre et à la CultUre. Les mythes ne sont plus existant et la connaissance du passé s'amoindrit au profit d'un monde qui repose sur la consommation et la technologie. L'équilibre existant entre l'Homme et la Nature se délite petit à petit , menaçant d'autant plus les peuples traditionnels et leur culture. Les terres, exploitées, sont laissées exsangues et avec elles un héritage ethnoculturel ainsi qu'une pensée mythique où la nature et la culture vivent en symbiose.

Le mythe est un nouvel humanisme. Bercée par les textes de Mircea Eliade, de Michel Maffesoli, de Carl Jung ou encore de Campbell, je suis intimement convaincue que la redécouverte de notre passé immémorial, réel ou fictif, actualisé dans un présent optimiste ouvrira la voie à un nouvel humanisme. C'est la fameuse formule de Goethe dans ses Maximes et Réflexions : « C'est pour le passé et l'avenir que nous devons travailler ; pour le passé, afin de reconnaître ses services, pour la postérité afin d'augmenter sa valeur. »

C'est pourquoi nous avons profondément besoin du mythe. Il est l'héritage de notre humanité. La psychologie de l'évolution a révélé que nos caractéristiques sociales et psychologiques actuelles ont été façonnées au fil du temps et ce depuis la préhistoire; Ce que nos ancêtres ont vécu continue de nous habiter inconsciemment. Ainsi, comprendre nos origines et l'histoire de nos origines nous offre les clés pour appréhender nos besoins actuels et futurs.

Les mythes alors encore vivants des peuples traditionnels peuvent être une voix assez forte, un éclairage puissant sur le lien qui nous unit à la terre. Ils sont la possibilité d'un ré-enchantement du monde, car le mythe incarne un modèle essentiel et exemplaire de toute création. Autrement dit, le mythe symbolise une énergie vitale nécessaire pour fonder une société saine.

SITE DE Hierbas Buenas, ATACAMA (CHILI)